Présentement sur Amicalien
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Songerie
À sa grand-mère. il avait dit:
Serai ton bâton de vieillesse.
Certes, une émouvante promesse
Qui l'avait rendue attendrie.
Lui avait-elle alors appris
Qu'il faut prier la providence.
Une soudaine violence
Peut anéantir un abri.
Le futur, en conjugaison,
Ne laisse pas de place au doute.
On partira sur une route,
Sans embûches en toute saison.
Le conditionnel est le temps
Qui fait se déployer des si.
Lors, on hésite ou l'on agit.
Décider peut sembler urgent.
Mon fils ne fut pas le soutien
De sa grand-mère bien aimée;
Obligé d'y renoncer, mais
Assidûment, il est le mien.
4 juin 2017
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Quand un émoi trouble mon être,
Très souvent, j'accueille des mots.
Ma mémoire ouvre une fenêtre,
Ils s'en échappent aussitôt.
Je semble trouver naturel
Qu'ils forment des phrases qui riment
Selon l'étrange rituel
De l'énergie qui les anime.
Je transcris sans faire de pause,
Ni qu'intervienne ma pensée,
Les vocables qui se proposent,
Choisis comment, je ne le sais.
Je n'ai pu percer le mystère
De mon écriture spontanée,
Élégante, toujours sincère,
Paraissant parfois surannée.
Il est la source d'un plaisir
Qui se renouvelle sans cesse,
Passager comme le zéphyr
Qui délicatement caresse.
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Songerie
Le premier jour d'un nouveau mois!
Mai terminé, juin commence.
Se continue mon existence,
Moins exaltants sont mes émois.
Souvent, je me plais à rêver
Ou médite en état d'attente.
Ma sérénité me contente
Or d'envies ne veux me priver.
Suis médusée par l'énergie.
Des changements insoupçonnables,
Qui resteront irréparables
Après avoir brisé des vies.
Parfois, une chance inouïe
Sauve des êtres à la dérive;
Sur une confortable rive
Les fait reposer éblouis.
Ailleurs agit la perfidie,
D'une infernale cruauté,
Qui prive de leur volonté
Des humains paraissant maudits.
Ces constats sont indéniables,
Pourraient faire douter de tout,
De la vie dégrader le gôut.
Les occulter est préférable.
Me semble doux et salutaire
L'oubli que crée la providence.
Il fait que cessent la souffrance
Et une pénible colère.
Subsiste pourtant la tendresse
Envers les aimés que la mort
A fait couler loin de tout port.
Ne s'efface pas leur adresse.
Le ciel en l'instant m'émerveille.
Des tonnes de neige éclairée
Restent figées dans la durée.
Mon être, en entier s'ensoleille.
Ier juin 2017
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T'écrirais-je une villanelle
Moi qui jamais n'en avais lu?
Une petite ritournelle,
Quelques mots tendres, rien de plus ?
Une vaillante villanelle
Doux ami, mon âme sommeille.
Perdus mon allant, mes espoirs,
Lors ton souvenir me réveille.
Ton rayonnement m'ensoleille.
Cependant, au retour du soir,
Doux ami, mon âme sommeille.
Bien rarement ne m'émerveille,
Indifférente à recevoir.
Lors ton souvenir me réveille.
La vie se répète pareille,
Sans me ravir ni décevoir.
Doux ami, mon âme sommeille.
Sur les roses quelques abeilles
Resteront collées jusqu'au soir,
Lors, ton souvenir me réveille.
Broderies sur la soie vermeille,
La beauté engendre l'espoir.
Doux ami, mon âme sommeille,
Lors ton souvenir me réveille.
19/9/2003
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Vous ai-je dit un jour, ami, que je vous aime?
C’était, souvenez-vous, sous la pluie à Paris.
Vous sembliez ému et tellement surpris.
Quarante années de plus et cependant nous-mêmes.
C’était, souvenez-vous, sous la pluie à Paris.
Après l’étonnement, votre joie fut extrême.
Quarante années de plus et cependant nous-mêmes.
Notre amour de la vie n’était pas amoindri.
Après l’étonnement, votre joie fut extrême.
Nous avions bavardé mais surtout beaucoup ri.
Notre amour de la vie n’était pas amoindri.
Je vous ai dit combien, de toujours, je vous aime.
Nous avions bavardé mais surtout beaucoup ri.
Un hasard provoqué comme un défi suprême.
Je vous ai dit combien, de toujours, je vous aime.
Nous marchions en chantant dans les rues de Paris.
23 janvier 2007
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Soliloque
Les choix s'offrant à moi dans mon oisiveté
Sont plus ou moins tentants et certes limités.
Diminue l'énergie qui me maintient active;
Je demeure en éveil, de longs moments, passive.
La vue de la beauté m'apporte de la joie.
Je la prends en photo, s'il se peut, chaque fois.
Elle brille lovée en de flottants nuages.
Lors, j'accueille des mots dont sortent des images.
Malgré tous les effets de mon vieillissement,
Qui me fait régresser très progressivement,
Si je me sens troublée ou bien admirative,
Sans faire aucun effort, redeviens créative,
Méditer me permet de rester exigeante.
J'aime aussi écouter ma mémoire qui chante.
Je sens que le besoin d'aimer en moi persiste,
Ne peux m'imaginer flouée sur une piste.
27 mai 2017
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Songerie
Tout art enseigne un savoir-faire.
En l'exerçant, il s'y ajoute
Ce qu'une muse messagère
Apporte aux élus qui l'écoutent.
La poésie, par le langage,
Crée une source d'aventures,
Mène souvent à des rivages
Où d'anciennes grâces perdurent.
Se servent autrement des mots,
De talentueux humoristes
Rendant suaves des propos
Qui auraient pu demeurer tristes.
Peuvent faire rire aux éclats
Des acteurs se rendant comiques.
En présentant de faux débats,
Ils maquillent des faits tragiques.
Souvent désirerais m'entendre
Tenir des propos hilarants,
M'échapper d'un espace tendre,
Au doux silence persistant.
26 mai 2017
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Songerie
Dans la neige se perd un bijou qui y tombe.
Elle se l'approprie ne le modifie pas.
Un être déposé dans l'abri d'une tombe
Change aussitôt d'aspect sans faire de fracas.
Ceux qui le laissent là, souvent, se persuadent
Que son âme pourra, en empruntant leur voix,
Devenir animée, joyeusement nomade.
Le gardera prés d'eux cet accessible choix.
Après une souffrance aiguë et l'obsession
D'une pensée chargée d'une forte colère,
Comme un baume survient l'envie de soumission,
Une grâce octroyée par l'effet d'un mystère.
On reste dans l'instant dont l'ambiance est tendre.
On parle de l'ami absent mais ne le trouble;
On a réalisé qu'il ne peut rien entendre.
Quelquefois, parfumé, le zéphyr passe et souffle.
J'accueille en souriant la possibilité
Qu'en fin de toute chose il y ait la douceur,
Un sentiment de paix ou de félicité,
La croyance que veille aimante, une âme soeur.
25 mai 2017
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Propos
Bien avant mon adolescence,
Je savourais la poésie,
Écrite avec les mots de France.
J'en adorais la fantaisie.
Je ressentis très tôt l'envie,
Quand me ravissait une grâce,
De capter le courant de vie
Qui la maintenait en surface.
Un mystère providentiel
Me faisait entendre des phrases
Qui n'avaient rien d'artificiel,
Des vers radieux, sans emphase.
N'a pas cessé ce phénomène.
Il fait que j'écris chaque jour
Sur les émois que me ramène
La nature changeant d'atours.
Ne suis pas demeurée secrète.
Me vint un matin le désir
De livrer au vent, à tue-tête,
Mon débordement de plaisir.
Je reçois de ceux qui m'écoutent
Vivant peut-être solitaires,
Des remerciements que je goûte.
M'encouragent leurs commentaires.
23 mai 2017
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Rêverie
Quand par le sort sont réunis,
Dans un espace misérable,
Des êtres humains démunis,
Leurs efforts sont insoupçonnables.
Ne voulant pas se lamenter,
Ils créent un climat de tendresse,
Lors, se sentent réconfortés,
Malgré tout ce qui les agresse.
Rares sont les grâces propices.
Non pas les corvées contraignantes,
Ni de pénibles préjudices.
Seule la foi n'est pas manquante.
Le spectacle de leur destin
Indiffère les grands du monde,
Occupés à de nouveaux gains,
Cherchant des trésors qui abondent.
Des hommes et des femmes essaient,
Utilisant leur compétence,
D'intervenir avec succès
Pour atténuer des souffrances.
Il est possible de penser
Qu'arrivent des valeurs nouvelles.
L'inacceptable est dénoncé.
L'indifférence bat de l'aile.
22 mai 2017
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